Trois-Rivières, le 23 août 2021 — En Mauricie, on retrouve bien plus de conducteurs qui prennent le volant après avoir consommé de l’alcool au-delà des limites permises que la moyenne québécoise et les Mauriciens reconnaissent en très grand nombre que l’alcool nuit à leur santé et à leurs relations sociales et familiales.

Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool.

CITATION

« Il y a un sérieux problème en Mauricie : c’est l’une des régions du Québec où l’on consomme le plus de manière excessive et où l’on conduit le plus avec les facultés affaiblies. Heureusement, les Mauriciens sont conscients des impacts de l’alcool sur leur santé et leur vie sociale et familiale. J’espère que ce portrait inquiétant permettra à la région de se ressaisir pour améliorer son bilan dans deux ans. »

Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

LES RÉSULTATS DE SONDAGE EN BREF

  • Les habitudes de consommation: La fréquence de consommation d’alcool des Mauriciens reflète globalement la moyenne québécoise.
    • 63 % des résidents de la région consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus, ce qui est plus que la moyenne québécoise qui se situe à 60 % ;
    • Les buveurs consomment en moyenne 2,3 verres par semaine soit un peu plus que la moyenne au Québec (2,2 verres) ;
    • 83 % des personnes sondées ont affirmé avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois contre 84 % au Québec ;
    • Significativement plus nombreux que dans le reste du Québec (17 %), les consommateurs mauriciens sont 22 % à estimer que leur consommation nuit à leur santé physique ;
    • Ils sont aussi légèrement plus nombreux à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (9 % c. 7 %) ou à leur vie familiale (10 % c. 9 %).
  • La consommation excessive: Les Mauriciens dépassent la moyenne québécoise des consommateurs d’alcool à avoir bu de manière excessive au moins une fois par mois.
    • 40 % affirment avoir dépassé les limites recommandées une fois par mois ou plus souvent ce qui dépasse la moyenne québécoise (36 %) ;
    • 57 % des consommateurs d’alcool de la région ont consommé de façon excessive au moins une fois au cours des 12 derniers mois c. 53 % au Québec.
  • La conduite et l’alcool: Les conducteurs de la région sont au-dessus de la moyenne québécoise en ce qui concerne la conduite après avoir consommé de l’alcool au-delà des limites permises.
    • 10 % d’entre eux ont conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite permise, ce qui est supérieur à la moyenne québécoise qui se situe à 8 % ;
    • en revanche, 38 % d’entre eux affirment avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool (c. 40 % au Québec).
  • Conduite automobile et surveillance routière: Les résidents de la région sont tout aussi nombreux que la moyenne québécoise à croire qu’il est probable de se faire intercepter dans un barrage policier en matière d’alcool.
    • 48 % ont cette perception, soit exactement la moyenne québécoise ;
    • Les conducteurs sont pourtant plus nombreux que la moyenne à être contrôlés sur les routes : 21 % ont vu un barrage policier dans la région au cours de la dernière année (c. 19 % au Québec) alors que 19 % en ont traversé un (c. 15 % au Québec).
  • L’alcool et le cannabis: Les Mauriciens mélangent aussi alcool et cannabis.
    • 23 % des habitants de la région consomment du cannabis soit davantage que la moyenne québécoise (21 %) ;
    • 28 % de ceux qui consomment à la fois de l’alcool et du cannabis (6 % de la population de la région) mélangent les deux substances toujours ou souvent, ce qui correspond à la moyenne québécoise.
  • Éduc’alcool dans la région: Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu dans la région.
    • Presque tous les Mauriciens (94 %) connaissent son slogan, La modération a bien meilleur goût ;
    • La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région est tout aussi forte (93 %).

Alors qu’un minimum de 400 personnes a été sondé dans chaque région, pour un total de 7600 répondants, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats.

  • Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool.
  • Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017, l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019, la collecte de données s’est faite principalement sur le web. Ce changement méthodologique affecte les résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32 % c. 9 %), ce qui peut avoir un effet sur les résultats.
  • La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars 2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement des répondants.

-30-