Le dépôt du projet de loi 170, qui modifie les lois sur l’alcool, avait constitué une immense déception pour Éduc’alcool et bien d’autres organismes soucieux de prévention, de sécurité et de santé publiques.
Les nombreuses mesures pour satisfaire les demandes de l’industrie de la restauration et des bars et les multiples allègements règlementaires étaient loin d’être contrebalancés par des exigences minimales en matière de service responsable d’alcool.
Faisant fi des recommandations des experts à l’effet d’imposer la formation Action Service de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec à tout employé appelé à servir de l’alcool, le gouvernement se contentait de proposer que seuls les propriétaires ou les gérants d’établissements soient tenus de la suivre. Pourtant il est scientifiquement démontré qu’une formation obligatoire au service responsable de l’alcool aide les serveurs et les établissements à remplir leurs obligations légales et contribue à réduire la conduite avec les facultés affaiblies ainsi que les épisodes de violence et autres méfaits sociaux.
Éduc’alcool avait tenté de son mieux, tant en commission parlementaire que dans l’opinion publique, de faire valoir l’insuffisance de l’approche du projet de loi 170, les propriétaires étant souvent absents des établissements et alors que les serveurs sont au cœur de l’efficacité de cette mesure.
Il arrive cependant que des commissions parlementaires permettent de changer le cours des choses. Parfois même pour le mieux. Cela a été le cas ici.
D’une part, la prise de position d’Éduc’alcool a bénéficié de beaucoup d’appuis parfois prévisibles, comme celui de MADD – les mères contre l’alcool au volant, de l’Association de santé publique du Québec, de l’Institut national de santé publique du Québec, de la Direction nationale de la santé publique, et parfois moins attendus, comme celui des associations des propriétaires de bars.
Mais surtout, à la suggestion de l’opposition officielle et avec l’appui de la deuxième opposition, le gouvernement a permis l’adoption d’une mesure qui fera en sorte qu’il soit obligatoire d’avoir en tout temps sur le plancher, dans tout établissement licencié, au moins un employé qui aura suivi la formation. Ce n’est certes pas la solution optimale, mais c’est une amélioration, insuffisante quoiqu’indiscutable, du texte de loi original.
Il faudra bien un jour en arriver à ce que tous les serveurs aient une formation obligatoire comme c’est le cas dans pratiquement toutes les autres provinces au pays. En attendant, reconnaissons-le, Éduc’alcool a suffisamment critiqué les dispositions initiales du projet de loi pour ne pas souligner cette petite avancée.
Enfin, une bonne nouvelle! Pourvu qu’elle soit annonciatrice d’autres.
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