C’est le 15 avril 2012 qu’entre en vigueur la disposition de la loi 71 qui interdit aux jeunes de moins de 22 ans de conduire s’ils ont la moindre quantité d’alcool dans le sang. Juste à temps pour les bals de finissants.
Cette mesure, qui a été votée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec, se justifie à la fois sur le plan statistique et sur le plan scientifique.
Statistique : Les chiffres sont éloquents ; les jeunes de moins de 22 ans sont largement surreprésentés dans les accidents de la route. Et ce n’est pas seulement leur manque d’expérience qui l’explique. Ce sont aussi leurs comportements.
Scientifique : les plus récentes découvertes en neurosciences ont bien fait ressortir le fait que la troisième phase du développement du cerveau, celle qui a lieu de 15 à 24 ans, se déroule de l’arrière vers l’avant, des lobes occipitaux aux lobes frontaux. Or, c’est l’arrière du cerveau, là où sont localisés la prise de risque, les émotions fortes, le plaisir et la douleur, qui se développe bien avant le lobe frontal où sont localisés la capacité de prévoir, d’anticiper et le… jugement.
Sensations fortes poussées à l’extrême; jugement sous-développé. Tous les facteurs de risques sont rassemblés.
Des associations étudiantes ont décidé de contester la loi car elle serait discriminatoire vis-à-vis des jeunes. Ils estiment que c’est l’expérience de conduite – et non l’âge – qui doit être prise en compte pour établir les restrictions. C’est sans doute logique à première vue, mais c’est ignorer les données scientifiques qui sont amplement démontrées. Être jeune est, en soi, un facteur de risque. C’est indiscutable.
Cela ne signifie pas que seuls les jeunes, ni que tous les jeunes, soient délinquants. Loin de là. Et il est essentiel de ne pas les ostraciser. Mais cela n’empêche pas qu’il faille, tenir compte de la science et des données probantes. Et puis, il est vrai que tous n’ont pas toujours les mêmes droits. Après tout, on ne peut pas conduire avant l’âge de 16 ans, acheter de l’alcool avant dix-huit ans et on ne peut pas non plus voter avant cet âge.
Un autre aspect tout à fait fondamental mérite d’être soulevé et souligné : pour qu’une loi soit efficace, encore faut-il qu’elle soit appliquée.
Or, au Québec, c’est notoirement reconnu que la perception que l’on va se faire arrêter si l’on viole la loi est particulièrement faible. Or c’est précisément cela qui induit les changements de comportements. Aussi, tant que les Québécois ne seront pas persuadés qu’ils se feront arrêter s’ils conduisent avec les facultés affaiblies, toutes les mesures législatives et réglementaires resteront lettre morte.
Il est donc essentiel que l’on augmente de manière considérable et spectaculaire les patrouilles policières et les contrôles sur nos routes. C’est la condition essentielle à l’amélioration de notre bilan routier.
Hubert Sacy
Directeur général
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