Québec, le 17 août 2021 — Même si les habitants de la Capitale-Nationale consomment plus et plus souvent que la moyenne nationale, leur niveau de consommation excessive est tout à fait dans la moyenne québécoise. Ils sont d’ailleurs moins nombreux que ceux des autres régions à conduire avec une alcoolémie supérieure à la limite légale et à mélanger alcool et cannabis.

Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool.

CITATION

« Les consommateurs de la Capitale-Nationale se démarquent certes par la quantité et la fréquence à laquelle ils consomment de l’alcool. On observe toutefois un certain contrôle dans cette région, où le respect des limites recommandées est semblable à la moyenne québécoise. Le constat est d’ailleurs meilleur sur les routes. En dépit du nombre élevé de conducteurs qui prennent le volant après avoir consommé de l’alcool, peu nombreux sont ceux qui le font avec les capacités affaiblies. Un signe encourageant pour la région. »

Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

LES RÉSULTATS DE SONDAGE EN BREF

  • Les habitudes de consommation: La fréquence de consommation d’alcool des résidents de la Capitale-Nationale est au-dessus de la moyenne québécoise.
    • 66 % des résidents de la région consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus ce qui est supérieur à la moyenne québécoise (60 %) ;
    • Les buveurs consomment en moyenne 2,5 verres par semaine alors que la moyenne nationale se situe à 2,2 verres ;
    • 88 % des personnes sondées ont affirmé avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois, soit quatre points au-dessus de la moyenne québécoise ;
    • Comme dans le reste du Québec, les consommateurs de la région sont 17 % à estimer que leur consommation nuit à leur santé physique ;
    • Ils se collent aussi à la moyenne québécoise alors qu’ils sont 7 % à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (c. 7 %) et 8 % à estimer que celle-ci nuit à leur vie familiale (c. 9 %).
  • La consommation excessive: S’ils boivent plus en général, les consommateurs de la Capitale-Nationale sont conformes à la moyenne québécoise en termes de consommation excessive.
    • 36 % affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus souvent, soit exactement la moyenne nationale ;
    • 46 % d’entre eux n’ont, pas une seule fois, consommé de manière excessive (c. 47 % au Québec).
  • La conduite et l’alcool: Les conducteurs de la région sont plus nombreux que la moyenne québécoise à prendre le volant après avoir consommé de l’alcool.
    • 43 % affirment avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool (c. 40 % au Québec) ;
    • Toutefois, ils sont moins nombreux (7 %) à avoir conduit un véhicule après avoir bu au-delà de la limite permise (c. 8 %).
  • Conduite automobile et surveillance routière : En plus d’être moins nombreux qu’ailleurs au Québec à avoir vu ou traversé un barrage routier, les conducteurs de la région sont aussi moins nombreux à croire qu’il est probable de se faire intercepter par un barrage.
    • 45 % des résidents ont cette perception (c. 48 % au Québec) ;
    • 16 % des conducteurs ont vu un barrage policier dans la région au cours de la dernière année (c. 19 % au Québec) alors que 11 % en ont traversé un (c. 15 % au Québec).
  • L’alcool et le cannabis: Les résidents de la région mélangent moins alcool et cannabis que la moyenne québécoise.
    • 20 % des habitants de la région consomment du cannabis (c. 21 % au Québec) ;
    • 23 % de ceux qui consomment à la fois de l’alcool et du cannabis (4 % de la population de la région) mélangent les deux substances toujours ou souvent, ce qui est sous la moyenne québécoise (28 %) ;
  • Éduc’alcool dans la région: Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu dans la région.
    • Presque tous les résidents de la Capitale-Nationale (94 %) connaissent son slogan, La modération a bien meilleur goût ;
    • La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région est aussi très forte (91 %).

Alors qu’un minimum de 400 personnes a été sondé dans chaque région, pour un total de 7600 répondants, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats.

  • Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool.
  • Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017, l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019, la collecte de données s’est faite principalement sur le web. Ce changement méthodologique affecte les résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32 % c. 9 %), ce qui peut avoir un effet sur les résultats.
  • La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars 2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement des répondants.

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