Chaudière-Appalaches, le 17 août 2021 — Les habitants de Chaudière-Appalaches sont des consommateurs assez respectueux des limites recommandées, ce sont des conducteurs plutôt responsables et la proportion de consommateurs d’alcool et de cannabis dans la région est plus petite que la moyenne québécoise (16 % c. 19 %). C’est toutefois un consommateur des deux substances sur trois (34 %) qui les mélange toujours ou souvent, soit beaucoup plus qu’ailleurs au Québec (28 %).

Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool.

CITATION

« Contrairement à la réputation qu’ils avaient, les habitants de Chaudière-Appalaches sont plutôt modérés, mais ceux qui consomment alcool et cannabis le font plus souvent en même temps qu’ailleurs au Québec, ce qui est inquiétant considérant que les deux substances voient leurs effets décupler lorsqu’on les combine. Mais il est bel et bien fini le temps où la région était au haut du palmarès de la conduite avec les facultés affaiblies : on est moins nombreux qu’ailleurs au Québec à prendre le volant avec les facultés affaiblies, ce qui démontre un sens accru des responsabilités. »

Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

LES RÉSULTATS DE SONDAGE EN BREF

  • Les habitudes de consommation: La fréquence de consommation d’alcool dans la région dépasse la moyenne québécoise.
    • 64 % des résidents de la région consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus, ce qui dépasse la moyenne québécoise qui se situe à 60 % ;
    • Les buveurs consomment en moyenne 2,2 verres par semaine, soit exactement la moyenne au Québec ;
    • 88 % des résidents de la région ont affirmé avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois contre 84 % au Québec ;
    • Dans Chaudière-Appalaches, les consommateurs d’alcool sont 14 % à estimer que leur consommation nuit à leur santé physique alors que la moyenne québécoise se situe à 17 % ;
    • Ils sont aussi 9 % à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (c. 7 %) et 6 % à leur vie familiale (c. 9 %).
  • La consommation excessive: Les résidents de la région se positionnent légèrement sous la moyenne québécoise des consommateurs d’alcool dans ce domaine.
    • 33 % des buveurs affirment avoir dépassé les limites recommandées une fois par mois ou plus souvent, soit 3 points sous la moyenne québécoise (36 %) ;
    • 54 % des consommateurs d’alcool de la région ont consommé de façon excessive au moins une fois au cours des 12 derniers mois, soit un point seulement de plus que le reste du Québec (53 %).
  • La conduite et l’alcool: Les conducteurs de la région sont plus nombreux que la moyenne québécoise à avoir conduit après avoir consommé de l’alcool, mais moins nombreux à prendre le volant avec les facultés affaiblies.
    • 42 % d’entre eux affirment avoir conduit un véhicule après avoir bu (c. 40 % au Québec) ;
    • 6 % d’entre eux ont conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite permise, soit 2 points sous la moyenne québécoise de 8 %.
  • Conduite automobile et surveillance routière: Les résidents de la région se collent à la moyenne québécoise pour leur expérience avec les barrages routiers.
    • 48 % croient qu’il est probable de se faire intercepter dans un barrage policier en matière d’alcool, soit exactement la moyenne québécoise ;
    • 18 % des conducteurs ont vu un barrage policier dans la région au cours de la dernière année (c. 19 % au Québec) alors que 13 % en ont traversé un (c. 15 % au Québec).
  • L’alcool et le cannabis: Les résidents de la région mélangent moins alcool et cannabis que dans les autres régions du Québec, mais ceux qui le font le font plus souvent.
    • 17 % des habitants de la région consomment du cannabis, soit 4 points sous la moyenne québécoise (21 %) ;
    • 16 % des résidents de Chaudière-Appalaches consomment alcool et cannabis ce qui est inférieur à la moyenne québécoise (19 %);
    • 34 % de ceux qui consomment à la fois de l’alcool et du cannabis (5 % de la population de la région) mélangent les deux substances toujours ou souvent, ce qui est supérieur à la moyenne québécoise (28 %).
  •  Éduc’alcool dans la région : Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu dans la région.
    • Presque tous les résidents (96 %) connaissent son slogan, La modération a bien meilleur goût ;
    • La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région est tout aussi forte (92 %).

Alors qu’un minimum de 400 personnes a été sondé dans chaque région, pour un total de 7600 répondants, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats.

  • Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool.
  • Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017, l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019, la collecte de données s’est faite principalement sur le web. Ce changement méthodologique affecte les résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32 % c. 9 %), ce qui peut avoir un effet sur les résultats.
  • La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars 2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement des répondants.

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