Côte-Nord, le 28 juin 2021 — Très peu de Nord-Côtiers disent prendre le volant après avoir consommé de l’alcool au-delà de la limite légale améliorant ainsi leur bilan en matière de conduite avec les facultés affaiblies. Ils dépassent toutefois la moyenne québécoise pour ce qui est de la consommation excessive puisqu’ils sont plus nombreux à dépasser les limites recommandées au moins une fois par mois.

Tels sont les faits saillants des résultats de la plus vaste enquête biennale sur la consommation d’alcool des Québécois, région par région. Cette enquête, réalisée par CROP pour le compte d’Éduc’alcool, étudie la relation de chacune des régions du Québec avec l’alcool.

CITATION

«Si les Nord-Côtiers sont moins nombreux que le reste du Québec à prendre le volant avec une alcoolémie supérieure à la limite légale et qu’ils éprouvent moins de problèmes sociaux ou des problèmes de santé, ils sont plus nombreux à dépasser les niveaux de consommation recommandés. Ce sont davantage des conducteurs responsables que des buveurs modérés et ce n’est pas suffisant pour faire briller l’ensemble de leur bilan.»  

Hubert Sacy, directeur général d’Éduc’alcool

LES RÉSULTATS DE SONDAGE EN BREF 

  • Les habitudes de consommation: La fréquence de consommation d’alcool des Nord-Côtiers se situe juste audessous de la moyenne québécoise. 
    • 54% des résidents de la région consomment une boisson alcoolisée une fois par semaine ou plus, ce qui est moins que la moyenne québécoise qui se situe à 60%; 
    • Les buveurs consomment en moyenne 2 verres par semaine c. 2,2 verres pour le Québec; 
    • 79% des personnes sondées ont affirmé avoir bu de l’alcool au cours des 12 derniers mois, c’est plus faible que la moyenne québécoise qui, elle, est à  
      84 %) ; 
    • Moins nombreux qu’ailleurs au Québec, les Nord-Côtiers sont seulement 11% à estimer que leur consommation nuit à leur santé physique (c. 17 %) ; 
    • Ils sont aussi moins nombreux à estimer que leur consommation d’alcool nuit à leur vie sociale (5% c. 7%) ou à leur vie familiale (6% c. 9%). 
  • La consommation excessive: Les Nord-Côtiers dépassent les limites recommandées au-delà de la moyenne québécoise des consommateurs d’alcool. 
    • 39% affirment avoir dépassé ces limites une fois par mois ou plus souvent (c. 36% au Québec);
    • 44% d’entre eux n’ont, pas une seule fois, consommé de manière excessive (c. 47% au Québec).   
  • La conduite et l’alcool: Les résidents de la région sont moins nombreux à conduire après avoir consommé de l’alcool en plus d’être plus responsables que la moyenne québécoise en matière de conduite avec les facultés affaiblies.
    •  33des conducteurs affirment avoir conduit un véhicule après avoir consommé de l’alcool (c. 40% au Québec); 
  • Conduite automobile et surveillance routière: On voit et on traverse davantage de barrages routiers dans la région que dans le reste du Québec. Pas étonnant donc que les conducteurs Nord-Côtiers soient plus nombreux que la moyenne québécoise à croire quil est probable de se faire intercepter par un barrage policier en matière d’alcool. 
    • 54% ont cette perception (c. 48% au Québec) ;   
    • 24% ont vu un barrage policier dans la région au cours de la dernière année (c. 19% au Québec) alors que 20% en ont traversé un (c. 15% au Québec). 
  • L’alcool et le cannabis: Les Nord-Côtiers mélangent alcool et cannabis bien moins que la moyenne québécoise.
    • 15% des habitants de la région consomment du cannabis (c. 21% au Québec); 
    • 19de ceux qui consomment à la fois de l’alcool et du cannabis (3% de la population de la région) mélangent les deux substances toujours ou souvent, ce qui est bien inférieur à la moyenne québécoise (28%). 
  • Éduc’alcool dans la région: Ce qui n’est rien pour déplaire à Éduc’alcool, l’organisme est connu et reconnu dans la région. 
    • Presque tous les Nord-Côtiers (94%) connaissent son slogan, La modération a bien meilleur goût; 
    • La crédibilité d’Éduc’alcool dans la région est supérieure à la moyenne québécoise (95% c. 93 %). 

Alors qu’un minimum de 400 personnes a été sondé dans chaque région, pour un total de 7600 répondants, les trois aspects suivants de cette enquête doivent être considérés pour mieux en apprécier les données présentées, car ils peuvent influencer les résultats.  

  • Les mesures gouvernementales associées à la COVID-19 ont pu modifier certains comportements. Par exemple, l’interdiction de se rassembler dans une résidence privée et la fermeture des restaurants et bars ont affecté les lieux où les Québécois ont consommé de l’alcool. 
  • Le changement de méthode de collecte de données : En 2015 et en 2017, l’étude était menée uniquement au téléphone. En 2019la collecte de données s’est faite principalement sur le web. Ce changement méthodologique affecte les résultats puisque la consommation d’alcool mesurée est plus grande sur le web qu’au téléphone. De plus, la proportion d’entrevues téléphoniques était plus grande en 2019 qu’en 2021 (32% c. 9 %), ce qui peut avoir un effet sur les résultats. 
  • La désaisonnalisation : Cette année, la collecte de données a été étendue du mois d’août au mois d’octobre 2020 inclusivement et du 15 février au 30 mars 2021 afin de diminuer l’influence d’un mois en particulier sur le comportement des répondants. 

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