Le 30 janvier dernier se tenait la deuxième édition de l’événement Science et industrie. Plus de 70 personnes étaient ainsi rassemblées dans le hall panoramique du Centre des sciences de Montréal pour une journée consacrée à la rencontre de scientifiques, d’expertes et d’experts du large écosystème de la consommation et des dépendances, et de spécialistes du domaine de l’industrie des boissons alcooliques.

La journée, rythmée par des conférences et un panel, a donné lieu à des échanges et à des conversations au sujet de la consommation et de ses impacts sur la santé physique et mentale, ainsi que sur la question de la responsabilité individuelle et collective en matière de consommation sur les routes, trottoirs et sentiers du Québec.

Quelques faits saillants :

Alcool : bon ou mauvais pour la santé?

La conférence d’ouverture était donnée par le Dr Stanley Nattel, professeur de médecine et titulaire de la Chaire Paul David en électrophysiologie cardiovasculaire de l’Université de Montréal et de l’Institut de cardiologie de Montréal.

Abordant le sujet des effets de l’alcool sur la santé coronarienne, le Dr Nattel a démystifié le fameux paradoxe français relatif à la consommation quotidienne de vin. Il a présenté les résultats des études les plus récentes sur les impacts de la consommation d’alcool sur la santé, notamment quant aux maladies cardiovasculaires.

Un appel à la collaboration du Dr Arruda

Durant la pause du dîner, les participantes et participants ont regardé une vidéo du Dr Arruda au sujet de la Politique gouvernementale de prévention en santé, qui vise à améliorer la santé et la qualité de vie de la population. Il a mis l’accent sur les diverses façons dont les entreprises de l’industrie, les organisations locales ainsi que l’écosystème du domaine de la santé peuvent intervenir auprès des jeunes afin de prévenir et de réduire les méfaits liés à la consommation de substances psychoactives et d’alcool, ou aux jeux de hasard. Il a également souligné les efforts déployés au sein de dizaines d’initiatives locales et a demandé aux participantes et participants de poursuivre dans cette voie afin d’amener les jeunes à faire des choix éclairés en matière de consommation.

Discussion « Mixer à moindre risque »

L’après-midi a débuté par une discussion entre Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool, et Sandhia Vadlamudy, directrice générale de l’Association des intervenants en dépendance du Québec (AIDQ). Elles ont échangé sur les façons de mélanger à moindre risque lorsqu’il est question d’alcool, de cannabis ou d’autres substances. Cette discussion a aussi permis de mettre en lumière l’importance d’informer et de sensibiliser la population aux effets et aux risques de mélanger des substances, afin que toutes et tous puissent faire des choix éclairés.

L’échange s’est conclu avec un appel à la non-stigmatisation des personnes qui choisissent de consommer et de mélanger, cela dans le but de permettre à nos proches et collègues de parler de leur plan de consommation en toute confiance. Ainsi serons-nous en mesure de mieux veiller les uns sur les autres.

Panel sur la responsabilité des individus et sur la responsabilité sociale des fabricants (ESG)

Puis, une discussion a eu lieu entre des spécialistes de divers domaines, dont Marie-Ève Beaulieu et Lyne Vézina de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), Ian P. Sam Yue Chi de la Corporation des concessionnaires automobiles du Québec et Joanne Desjardins du service-conseil en gouvernance et stratégie. L’objectif était d’exposer différents points de vue quant à  la consommation et aux déplacements (auto, vélo, moto, etc.) pour ainsi faire émerger les dynamiques complexes, les responsabilités existantes et les leviers d’action. Dès lors, une riche réflexion s’est amorcée autour des facteurs ESG et de notre responsabilité collective comme consommatrices et consommateurs, fabricantes et fabricants, membres du gouvernement et propriétaires de bars et de restaurants, mais aussi autour de nos actions individuelles, pour réduire la consommation excessive d’alcool et encourager une approche responsable de la consommation.

Conférence GHB : aspects cliniques et sociaux

Le Dr Martin Laliberté, MD MSc FRCPC FACMT en médecine d’urgence et toxicologie médicale au Centre universitaire de santé McGill et au Centre antipoison du Québec, nous a parlé de GHB, un thème périphérique à l’alcool. Offrant une perspective historique, il a permis aux participantes et participants de mieux comprendre d’où provient cette substance et comment elle s’est répandue dans les milieux sportifs, en tant que semi-médicament, ainsi que dans les fêtes comme substance psychoactive illégale et addictive. La conférence traitait de la complexité liée à la consommation et aux effets recherchés, et à la façon dont le système de santé essaie de mieux comprendre et de gérer le tout.

Conférence « Sexualité, genre et consommation d’alcool : des normes et des repères en constante évolution »

La journée s’est terminée avec la conférence de Mathieu Goyette, psychologue, professeur au Département de sexologie de l’UQAM et professeur associé/agrégé au Département des sciences de la santé communautaire de l’Université de Sherbrooke. Abordant les thèmes du genre et de la sexualité, Mathieu Goyette a présenté la façon dont s’articule la consommation d’alcool autour de ces deux facteurs. Il a aussi suscité une réflexion sur le rôle et la responsabilité de l’industrie dans ses communications à des groupes spécifiques tels que les femmes ou les personnes issues de la diversité sexuelle et de genre.

Cette seconde édition s’est conclue par un cocktail de réseautage au cours duquel les participantes et participants ont pu goûter à différentes boissons concoctées, avec ou sans alcool, par Alambika.

Merci aux personnes présentes lors de cette magnifique journée. Merci également pour vos commentaires qui nous aideront à préparer, avec beaucoup d’enthousiasme, notre prochaine édition, prévue en 2025.

Montréal, le 29 novembre 2023 — Éduc’alcool, en partenariat avec l’Opération Nez rouge, lance aujourd’hui le Guide pour un événement rassembleur, responsable et réussi, un nouvel outil qui vise à accompagner tous ceux et celles qui organisent des événements festifs afin qu’une consommation d’alcool responsable et consciente soit encouragée et que la prise de décisions éclairée soit facilitée. Les conseils et les astuces recensés dans ce guide pourront être utiles dès l’organisation d’un événement festif, au cours de sa tenue et à la suite de l’événement.  

La parution de ce nouveau guide s’inscrit dans un contexte de changements sociétaux parmi lesquels une augmentation du nombre de Québécois et Québécoises qui cherchent à réduire leur consommation d’alcool est constatée. D’ailleurs, dans le cadre de la campagne automnale d’Éduc’alcool, bon nombre de conversations ont été générées autour des effets de la consommation d’alcool sur la santé physique, mentale et sociale. Le Guide pour un événement rassembleur, responsable et réussi est une occasion de poursuivre les discussions.  

Un guide pratico-pratique pour tous les types d’événements 

Le Guide pour un événement rassembleur, responsable et réussi se veut un outil simple d’utilisation auquel les organisateurs pourront se référer. On y trouve notamment :  

  • Des conseils sur les choix de boissons à offrir, alcoolisées et non alcoolisées ; 
  • Des astuces afin d’informer et de sensibiliser les convives en matière de consommation d’alcool et les amener à réfléchir à leur propre consommation ;  
  • Des outils d’aide à la modération pour faciliter le respect de ses limites, par exemple le Calcoolateur, qui permet de suivre l’évolution de son alcoolémie et le Verseur de verre standard afin de calculer avec précision le nombre de consommations prises au cours d’une soirée ;  
  • Un aide-mémoire rassemblant une liste d’éléments à considérer avant, pendant et après la tenue de l’événement.  

Pertinent dans l’organisation de tous types d’événements, Éduc’alcool profite de la période des Fêtes pour poursuivre son engagement d’accompagner la population québécoise en la sensibilisant et en l’outillant en vue de faire des choix éclairés en matière de consommation d’alcool. 

Des options de raccompagnement pour éviter de prendre sa voiture 

Le guide développé par Éduc’alcool se veut une référence dans l’organisation d’un événement responsable. Offrant des conseils et des astuces en amont et en aval des événements, Éduc’alcool s’allie avec l’Opération Nez rouge afin de souligner leur service de raccompagnement en vigueur pendant le temps des Fêtes. Entre 2016 et 2022, en moyenne, l’alcool était en cause dans 25 % des collisions mortelles et dans 15 % des collisions avec blessés graves, démontrant toute la pertinence de mettre de l’avant ce service et de l’utiliser.1  

Éduc’alcool poursuit son engagement  

Depuis près de 35 ans, Éduc’alcool est engagé à sensibiliser la population québécoise de tout âge aux impacts de la consommation d’alcool. Au regard de ses dernières campagnes, l’organisme a recentré son approche en vue de mieux accompagner la population québécoise, notamment les jeunes, afin qu’ils prennent conscience de leur relation à l’alcool, dans une optique de bienveillance. 

« À l’approche des Fêtes, Éduc’alcool entend poursuivre sa mission, avec des messages actualisés, guidés par la science, tenant compte des changements sociétaux et basés sur la responsabilité individuelle et collective face à un produit pas comme les autres », indique Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool. En outre, l’organisme vise à éduquer la population sur les risques liés à la consommation d’alcool et à déstigmatiser la non-consommation d’alcool.

1https://www.sq.gouv.qc.ca/communiques/operation-nationale-concertee-alcool-drogues-alcool-ou-drogue-on-ne-conduit-pas/#:~:text=Rappelons%20que%20l’alcool%20ou,des%20collisions%20avec%20bless%C3%A9s%20graves.


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Montréal, le 11 septembre 2023 — Éduc’alcool lance aujourd’hui sa campagne automnale qui se décline cette année en deux volets. Les objectifs sont d’accompagner la population québécoise à prendre conscience de sa relation à l’alcool en suscitant des questions et réflexions quant à sa propre consommation, tout en l’informant et en la sensibilisant en matière de consommation d’alcool.  

Dès l’automne dernier, Éduc’alcool avait recentré son approche afin d’inviter la population à se questionner notamment sur le contexte et les raisons de consommer. L’organisation s’engage à aller encore plus loin dans cette démarche afin de générer des prises de conscience quant aux habitudes de consommation et quant aux vulnérabilités face à l’alcool. Le tout, dans une optique de bienveillance, pouvant ainsi contribuer à des changements de comportements incitant la population à choisir, par exemple, ses occasions et contextes de consommation. Éduc’alcool désire également déstigmatiser la non-consommation d’alcool.  

Mieux accompagner la population en matière de consommation d’alcool est d’autant plus important pour Éduc’alcool, au regard du fait que les changements sociétaux survenus pendant la pandémie de COVID-19 ont impacté la consommation d’alcool de plusieurs personnes. En effet, selon une étude récente de l’INSPQ, les personnes qui ont travaillé ou étudié à la maison durant la pandémie ont eu tendance à augmenter leur consommation d’alcool. De façon générale, les augmentations observées ont eu lieu chez les personnes buvant déjà et non chez celles initialement abstinentes. Bien que l’on soit sorti du contexte pandémique, cette nouvelle réalité de travail a perduré pour plusieurs. 

Des stratégies inédites pour se positionner au cœur des discussions 

La campagne d’Éduc’alcool se déploiera de multiples façons afin de générer des discussions et de faire partie des réflexions. « Toute prise de conscience commence par un questionnement. C’est ainsi que la campagne s’orientera autour de la signature suivante : Se questionner, c’est trouver sa juste mesure », indique Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool.  Et d’ajouter : « Il s’agit d’un message concis et en phase avec les valeurs de l’organisation qui invite à l’autoréflexion et à prendre conscience de sa part de responsabilité face à sa consommation d’alcool ». 

Dans ce cadre, Éduc’alcool mettra notamment en place des tactiques et stratégies inédites pour rejoindre plus particulièrement certains publics. L’organisme mise, quant au premier volet de sa campagne, sur le questionnement personnel autour de la relation que la population québécoise entretient avec l’alcool. Dans cette perspective, Éduc’alcool s’est ainsi associé avec la populaire téléréalité Occupation Double, qui obtient de grandes cotes d’écoute auprès des jeunes. En vue de susciter une prise de conscience auprès de cette cible et de générer des discussions en famille, entre amis et entre collègues, la campagne mettra de l’avant, avec un ton accessible et positif, des situations du quotidien vécues dans notre société autour de la consommation d’alcool ainsi que des réflexes bien ancrés qui la justifie. 

En plus des intégrations publicitaires qui seront mises de l’avant tout au long de la saison, la directrice générale d’Éduc’alcool, Geneviève Desautels, a également offert une formation à l’équipe de production ainsi qu’aux candidats et candidates de la téléréalité, afin que chacun prenne conscience de sa consommation, se questionne au regard du contexte et de ses habitudes en la matière et puisse ainsi trouver sa juste mesure. Ce partenariat sans précédent démontre également la ferme volonté d’Éduc’alcool de faire partie de la conversation.  

Des experts en vedette dans des capsules informatives 

Face aux nombreuses réactions et questionnements suscités par l’annonce des nouveaux Repères canadiens sur l’alcool et la santé émis par le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), il apparaît primordial pour l’organisme de poursuivre son engagement d’informer la population quant à la consommation consciente et modérée d’alcool, ainsi qu’en matière de prévention des abus. En outre, l’organisation vise à continuer d’outiller la population en ce sens.  

Le deuxième volet de la campagne portera quant à lui sur la diffusion de contenus informatifs et la collecte et le partage de témoignages en vue de faire réfléchir et de sensibiliser la population en matière de consommation d’alcool et de risques associés à celle-ci. Par l’entremise de spécialistes experts dans leurs domaines médicaux, diverses thématiques seront abordées dans des capsules informatives nommées En toute transparence. Parmi les thématiques abordées figurent entre autres les différents effets pour la santé mentale ainsi que les effets pour la santé sociale, avec la participation du Dr Youssef Allami, psychologue, clinicien-chercheur en dépendances et conseiller scientifique pour Éduc’alcool. Les effets quant à la santé physique seront également abordés avec la participation de Dre Anne Julie Frenette, pharmacienne et professeure titulaire de clinique à la faculté de pharmacie de l’Université de Montréal. Ces capsules permettront de donner davantage d’informations sur les effets associés à la consommation d’alcool, tout en invitant la population à se questionner davantage sur cette dernière. 

Pour plus d’information sur la campagne, la population est invitée à consulter la page qui y est dédiée au lien suivant : educalcool.qc.ca/se-questionner. Cette dernière comprend bon nombre d’informations basées sur les faits scientifiques, ainsi que des témoignages, en plus d’offrir la possibilité au public d’en formuler.  

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Ce sentiment d’inconfort généralisé, à la fois physique et mental, vous l’avez peut-être déjà expérimenté, après avoir consommé de l’alcool en grande quantité. En plus des maux de tête et des nausées, on peut avoir des sueurs, ressentir des palpitations cardiaques et éprouver une forme d’angoisse. Cet état qui s’apparente à de l’anxiété a donc été rebaptisé hangxiété : un mot-valise formé à partir des termes hangover (soit, veisalgie, lendemain de veille ou gueule de bois, en anglais) et anxiété.

Comment l’alcool provoque-t-il cet état?

Des facteurs psychologiques et biologiques

Les neurotransmetteurs sont des molécules qui envoient des messages d’une région du cerveau à l’autre. Un neurotransmetteur peut jouer un rôle excitateur – il augmente l’activité d’une région – ou inhibiteur – il en diminue l’activité.  

Or, la consommation d’alcool amène un changement dans l’activité de nos deux principaux neurotransmetteurs : le glutamate (le neurotransmetteur excitateur le plus commun dans le cerveau) et le GABA (acide gamma-aminobutyrique – principal neurotransmetteur inhibiteur).

D’une part, l’alcool stimule l’activité du GABA, ce qui augmente l’effet inhibiteur du GABA sur plusieurs régions du cerveau

À l’opposé, l’alcool réduit l’activité du glutamate, ce qui diminue l’effet excitateur du glutamate sur plusieurs régions du cerveau. D’ailleurs, le qualificatif de « dépresseur » que l’on attribue à l’alcool provient justement de cet effet calmant sur le cerveau, car il réduit l’activité de plusieurs régions du cerveau, dont l’amygdale (rien à voir avec la gorge!), qui fonctionne comme un système d’alerte et joue un rôle direct sur l’anxiété. Une réduction de l’activité de l’amygdale entraîne donc une diminution de l’anxiété chez la personne qui boit.

Alors pourquoi se sent-on anxieux le lendemain?

Le corps humain cherche constamment à maintenir un certain équilibre interne, ou état homéostatique, c’est-à-dire qu’il ajuste constamment sa production de molécules et d’hormones pour maintenir cet équilibre. 

Ainsi, quand un agent extérieur comme l’alcool fait son entrée dans le système, en stimulant l’activité du GABA et en réduisant celle du glutamate, le corps se dit qu’il serait bénéfique de réduire sa production de GABA et d’augmenter celle du glutamate, dans l’optique de contrebalancer les effets de l’alcool.

C’est pourquoi le problème survient le lendemain, quand tout l’alcool a été éliminé, mais que le corps met un certain temps avant de reprendre sa production habituelle de GABA et de glutamate. Un effet de balancier se produit alors que l’amygdale, qui était inhibée sous l’effet de l’alcool, tente de se rééquilibrer une fois son effet dissipé. C’est ce qui peut provoquer chez certaines personnes un sentiment anxieux.

Qui est plus susceptible de souffrir d’hangxiété?

Les personnes vivant déjà de l’anxiété – généralisée ou même sociale – sont particulièrement à risque de vivre de l’hangxiété. Leur niveau de base d’anxiété étant plus élevé, la consommation d’alcool peut avoir un effet particulièrement apaisant. Par conséquent, lorsque l’alcool est éliminé du système, l’effet rebond du lendemain peut être d’autant plus pénible.

Les personnes qui ont tendance à avoir des attaques de panique peuvent aussi être susceptibles de souffrir d’hangxiété. En effet, en ressentant les symptômes physiologiques de l’anxiété, cela pourrait créer une accélération des sentiments d’anxiété et des pensées intrusives anxiogènes.

Comment gérer son hangxiété

Le lendemain d’une soirée arrosée, prévoir des activités qui font du bien permettrait d’en réduire les effets déplaisants. Les activités générant des endorphines – comme l’exercice physique, manger, ou recevoir un massage – permettraient de récupérer plus facilement de cet état d’hangxiété. Les stratégies habituelles de gestion de l’anxiété peuvent également être pertinentes.

Si vous avez observé chez vous un tel phénomène, vous pourriez chercher à réduire la quantité d’alcool consommée afin de voir si ces symptômes tendent à s’atténuer. 

Dans tous les cas, il est bon de se rappeler que boire de manière excessive, ne serait-ce qu’une fois de temps en temps, peut causer des dommages importants à votre système digestif, à votre cerveau, à votre cœur, à votre foie, à votre estomac ou à tout autre organe vital. L’abus d’alcool peut aussi raccourcir votre vie de plusieurs années.

Se questionner, c’est trouver sa juste mesure

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Les effets de la consommation d’alcool sur la santé varient d’une personne à l’autre.

C’est pourquoi il n’est pas possible de formuler des recommandations s’appliquant en tout temps et à toute la population sans distinction puisqu’il existe une grande variabilité individuelle aux effets de l’alcool. Pour chacune et chacun d’entre nous, la génétique, le sexe (pour des raisons biologiques, hommes et femmes métabolisent l’alcool différemment), le poids, l’âge de même que les circonstances sont des variables importantes à prendre en considération.

La génétique[1]

Certains gènes – contenus dans des régions chromosomiques particulières – jouent un rôle important quant à la quantité d’alcool requise pour qu’une personne se sente ivre. Le risque de devenir dépendant à l’alcool est dû à des facteurs génétiques, et ce jusqu’à 50 %, comme le démontrent de récentes études scientifiques.

Réactions lentes à l’alcool. Les individus qui ont besoin de grandes quantités d’alcool pour obtenir des effets enivrants sont plus à risque de devenir alcoolique. Par conséquent, les hommes et les femmes qui ressentent peu les effets de l’alcool doivent être d’autant plus attentifs que les autres et s’abstenir de consommer sans retenue.

Réactions rapides à l’alcool. À l’inverse, certaines personnes se doivent d’être vigilantes pour les raisons opposées. En effet, il y a des gens qui réagissent plus vite que la moyenne aux effets de l’alcool. Ces consommateurs reconnaissent qu’ils sont intoxiqués et qu’ils ont perdu le contrôle de leur corps dans un intervalle de temps plus court que la moyenne.

Ces personnes ont souvent des membres de leur famille immédiate qui ont de graves problèmes d’alcool. Ainsi, les consommateurs d’alcool qui ressentent rapidement des effets enivrants doivent être plus prudents que les autres. Ils doivent consommer en deçà des directives proposées par Santé Canada afin d’éviter tout risque de bévue ou d’accident.

Le poids

Les directives proposées par Santé Canada s’adressent aux femmes et aux hommes de taille et de poids moyens. Nous savons par contre que l’alcoolémie d’une personne est fonction de la quantité d’alcool absorbée divisée par la quantité d’eau présente dans son corps. Par conséquent, moins le corps d’une personne contient d’eau, plus son taux d’alcool sera élevé.

Poids léger. Une mise en garde doit alors être formulée à l’égard des personnes dont le poids est inférieur à la moyenne et dont la quantité d’eau dans le corps est donc, elle aussi, inférieure à la moyenne. À quantités égales d’alcool consommées, les personnes de poids léger auront une concentration supérieure d’alcool dans le sang. Ainsi, celles-ci devraient être vigilantes et observer des directives de consommation à faible risque plus restrictives que celles énoncées par Santé Canada.

Personnes qui souffrent d’embonpoint. La même mise en garde doit être faite à l’égard des personnes dont le pourcentage de gras dans le corps est supérieur à la moyenne. En effet, entre deux personnes de même poids – l’une, musclée, et l’autre souffrant d’embonpoint –, la personne dont le pourcentage de gras dans le corps est élevé ressentira davantage les effets de l’alcool que la personne musclée, puisque les tissus graisseux ne contiennent pas beaucoup d’eau.

L’âge[2]

Les jeunes adultes. Les adolescents supportent moins bien l’alcool que les adultes. Ils sont souvent de poids inférieur et l’alcool qu’ils consomment se répand ainsi dans une plus petite quantité d’eau. En outre, les enzymes contribuant à l’élimination de l’alcool par le foie ne sont pas aussi nombreuses chez les jeunes que chez les adultes. De plus, le cerveau des adolescents est davantage exposé aux dégâts liés à l’alcool. D’après des travaux récents en neuroscience et en pédopsychiatrie, le développement du cerveau n’est vraiment achevé qu’à l’âge de 25 ans.

La consommation d’alcool compte donc plus d’effets délétères et comporte plus de risques chez les adolescents parce qu’elle inhibe la maturation de certaines parties du cerveau.

Les personnes âgées. Le vieillissement s’accompagne inévitablement de changements au niveau des reins, du foie, du système cardiovasculaire et du cerveau. Certains de ces changements rendent moins efficace le processus d’élimination d’alcool, alors que d’autres augmentent la sensibilité aux effets de l’alcool.

Les personnes âgées ont un ratio de gras plus élevé que la moyenne des adultes et une moins grande quantité d’eau dans leur organisme. Par conséquent, à quantités égales d’alcool consommées, les personnes âgées obtiennent une alcoolémie plus élevée que ce qui est observé chez leurs cadets.

En outre, à cause de leur plus grande vulnérabilité physiologique et du fait que plusieurs personnes âgées prennent des médicaments sur ordonnance, certains aînés devraient boire de l’alcool en-deçà des directives de Santé Canada proposées à la population en général.

Ainsi, il est inapproprié de consommer de l’alcool lorsque: 
  • on prend des médicaments qui interagissent avec l’alcool;
  • on prend des drogues légales ou illégales;
  • on a des problèmes de santé mentale ou physique;
  • on a des problèmes de dépendance à l’alcool;
  • on pratique des activités physiques dangereuses;
  • on est enceinte ou on tente de le devenir.
Et il est déconseillé de consommer de l’alcool quand :
  • on est stressé, fatigué ou affamé (lorsqu’on a l’estomac vide, l’absorption de l’alcool dans le sang est plus rapide.);
  • on a des décisions importantes à prendre;
  • on manœuvre un véhicule motorisé, de la machinerie, de l’équipement mécanique ou électrique;
  • on est responsable de la sécurité d’autres personnes.


[1]. Verhulst, B., Neale, M. C., & Kendler, K. S. (2015). The heritability of alcohol use disorders : A meta-analysis of twin and adoption studies. Psychological Medicine45(5), 1061‑1072. https://doi.org/10.1017/S0033291714002165

[2]. https://www.educalcool.qc.ca/wp-content/uploads/2022/09/CONSOMMATION_PRECOCE_ALCOOL_2023.pdf

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Montréal, le 30 mai 2023 — Éduc’alcool a le plaisir d’annoncer la nomination de M. Sylvain Dupuis à titre de président de son conseil d’administration ainsi que celles de Mme Marie-Pierre Dubé, de M. Benoit Lavigne et de Mme Maxine Tétreault-Robert à titre d’administratrices et d’administrateur. 

Ces nominations ont été rendues effectives à la suite de l’élection qui s’est déroulée dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle d’Éduc’alcool, tenue le 24 mai dernier. M. Dupuis succède ainsi à M. Richard Gagnon, qui a siégé au conseil d’administration de l’organisme durant six ans, dont les trois dernières années à la présidence. 

Demeurer une référence dont les actions ont des impacts positifs et mesurables sur les comportements et sur la consommation d’alcool au Québec 

Gestionnaire aguerri, M. Sylvain Dupuis œuvre depuis 40 ans auprès d’entrepreneurs, de dirigeants, d’étudiants et de membres de conseil d’administration autant d’entreprises publiques, privées que d’organismes à but non lucratif. Diplômé de l’UQAM en Sciences comptables ; membre de l’Ordre des CPA et récemment de l’Institut des Administrateurs de Sociétés, son expertise en matière de gouvernance est indéniable. « Siéger sur le conseil d’administration d’un organisme indépendant dont la mission est si importante représente pour moi un privilège ainsi qu’une grande fierté. Je suis enthousiaste à l’idée de poursuivre l’engagement d’Éduc’alcool à informer et à outiller les Québécoises et les Québécois en matière de consommation d’alcool. Entouré de personnes issues autant du monde des affaires que des milieux universitaires et scientifiques, ma volonté est de m’assurer, au regard notamment de l’évolution de la science et de la société, que nos efforts de sensibilisation aient bien des impacts concrets auprès de la population québécoise en vue de favoriser une consommation d’alcool à la fois responsable et consciente. » 

Trois nouveaux membres constituant de réels atouts pour l’organisme 

Mme Marie-Pierre Dubé est spécialiste en génétique et pharmacogénomique.  Elle est notamment titulaire de la Chaire de recherche du Canada en analyse de données pour la médecine de précision et professeure titulaire aux départements de Médecine et de Médecine sociale et préventive de l’Université de Montréal. Son apport sera indéniable compte tenu de sa formation et de son expérience professionnelle mais également au regard de sa capacité à vulgariser l’information scientifique.   

M. Benoit Lavigne, kinésiologue de formation et père de trois jeunes adultes, travaille avec des entreprises de grandes envergures pour bâtir des programmes de santé et mieux-être depuis plus de 10 ans.  Il possède également une forte expérience dans les sports, ayant été athlète professionnel, entraîneur et dirigeant.  Cette expérience lui permettra d’avoir une fine compréhension des enjeux entourant la consommation d’alcool et ses effets. 

Mme Maxine Tétreault-Robert, comptable agréée de profession, détient une grande expérience au niveau de la gestion stratégique et de fortes habiletés notamment en matière de processus financiers et administratifs. Soucieuse de créer des relations d’affaires basées sur la confiance, l’honnêteté et le respect, Mme Tétreault-Robert voue une importance au travail d’équipe qu’elle considère comme la clé de la réussite.   

Cette transition survient à un moment clé alors qu’Éduc’alcool a amorcé un repositionnement avec notamment une approche recentrée qui vise à accompagner la population québécoise, et notamment les jeunes, à prendre conscience de leur relation à l’alcool, dans une optique pédagogique et bienveillante. « Je me réjouis à l’idée de travailler plus étroitement avec M. Dupuis, mais également avec les trois nouveaux membres de notre conseil d’administration qui vont, j’en suis convaincue, contribuer au regard de leurs compétences et de leurs visions respectives à la poursuite de notre mission et à faire une différence dans la vie de milliers de personnes », soutient Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool. Et d’ajouter : « Je tiens à souligner l’engagement significatif de M. Richard Gagnon qui a, au fil des années, mobilisé les équipes et les partenaires contribuant à la réalisation de nombreux projets et à ce qu’Éduc’alcool demeure une organisation pertinente qui se base sur la science et est représentative d’une diversité d’opinions. » 

Pour consulter la composition du conseil d’administration d’Éduc’alcool, visitez cette page.

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Montréal, le 21 avril 2023 – Éduc’alcool et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont lancé hier le projet pilote Touche pas à mon verre* en présence du ministre de la Sécurité publique du Québec, M. François Bonnardel. Cette initiative prend la forme d’une distribution gratuite de 10 000 protège-verres afin de, notamment, protéger les consommatrices et les consommateurs contre l’ajout, à leur insu, de substances illicites dans leur verre. L’objectif est de réduire les risques d’intoxication en outillant la population et de prévenir la consommation excessive d’alcool, alors que plusieurs personnes se tournent vers les shooters, entre autres, pour éviter d’avoir à surveiller leur verre. 

Les protège-verres seront distribués à l’occasion d’une vaste tournée des bars de Montréal, dont la première étape a eu lieu hier soir. Outre le ministre Bonnardel, la directrice générale d’Éduc’alcool, Mme Geneviève Desautels, et la directrice adjointe à la Direction des enquêtes criminelles du SPVM, Mme Sophie Roy, y ont pris part. Au cours des prochains mois, la distribution se poursuivra dans les établissements licenciés de la métropole ainsi que lors de certains événements. 

De gauche à droite, Audrey Bureau et Benjamin Allen, de l’entreprise TUP, François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique, Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool, Sophie Roy, directrice adjointe à la Direction des enquêtes criminelles au SPVM, et Pierre Thibault, président de la Nouvelle Association des Bars du Québec. 

Un rôle déterminant pour chacune et chacun 

Le projet pilote Touche pas à mon verre met l’accent sur la prévention en matière de consommation d’alcool auprès d’une clientèle plus jeune. Il vise également à réduire les risques de surdose et d’hospitalisation à la suite de l’ingestion volontaire ou non de substances illicites, ou encore, d’un excès d’alcool. Il souligne aussi l’importance de signaler un événement d’intoxication non intentionnelle à la police pour contribuer à la sécurité de toutes et tous. 

Tant pour les témoins, les gens qui intoxiquent des personnes à leur insu que les victimes, le projet pilote attire l’attention sur les responsabilités individuelles, mais aussi sur les actions collectives en matière de consommation d’alcool. Il ne vise pas à mettre le fardeau sur les potentielles victimes, mais bien à les sensibiliser à l’adoption de comportements sécuritaires et responsables. Le projet désire également démontrer que toutes et tous sont concernés et que chacune et chacun peut réellement jouer un rôle déterminant et peut contribuer à assurer la sécurité de ses pairs par un simple geste d’entraide. 

Des outils de modération inclus 

Les protège-verres développés pour le projet pilote Touche pas à mon verre permettent d’informer et de sensibiliser la population en matière de consommation d’alcool grâce à un code QR qui redirige vers le Calcoolateur, un outil d’aide à la modération développé par Éduc’alcool. Celui-ci permet de suivre l’évolution de son alcoolémie, ou encore, de la calculer à l’avance en fonction de la quantité d’alcool qu’une personne prévoit consommer. 

L’apport d’Éduc’alcool à ce projet pilote permet de sensibiliser les citoyennes et citoyens aux risques liés à la consommation de boissons alcooliques et d’offrir des ressources pour aider les jeunes et les moins jeunes à faire des choix éclairés en la matière.  

Un outil simple d’utilisation pour toutes les situations 

Le protège-verre s’adapte à plusieurs types de verre. Il peut rapidement devenir un incontournable à toute sortie qui implique une consommation d’alcool. Cet outil est simple d’utilisation et facilement transportable, le rendant pratique dans les bars, les festivals, les fêtes, et plus encore. Fait à partir d’aluminium, le protège-verre est de surcroît recyclable. 

Pour protéger davantage les consommatrices et consommateurs contre l’ajout à leur insu de substances illicites dans leur verre et, ainsi, accroître leur sécurité, il importe de multiplier les efforts de sensibilisation ainsi que les outils. Le protège-verre constitue l’un d’entre eux.   

Citations 

« L’approche d’Éduc’alcool vise à accompagner les jeunes à prendre conscience de leur relation avec l’alcool. Le projet Touche pas à mon verre intervient exactement dans ce cadre en les conscientisant sur les contextes de consommation et en intervenant afin de prévenir les risques associés à la consommation excessive d’alcool. C’est un plaisir de collaborer avec le SPVM et le ministère de la Sécurité publique pour faire rayonner ce projet et pour accompagner les jeunes dans une consommation d’alcool sécuritaire et responsable. Nous espérons que ce projet pilote ait notamment pour effet de créer une demande auprès des établissements licenciés afin que ces derniers s’engagent à prendre la responsabilité de mettre systématiquement des protège-verres sur les consommations qu’ils servent. » 

– Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool

« Depuis de nombreuses années, le SPVM prend la question des drogues de synthèse et des intoxications volontaires ou non à ces substances très au sérieux et nous ne ménageons aucun effort pour nous y attaquer, tant sur le plan de la prévention que de la répression. Le phénomène de surconsommation d’alcool, dont nous sommes régulièrement témoins sur le terrain, nous préoccupe aussi grandement. Ce projet pilote nous permet de joindre nos efforts à ceux d’Éduc’alcool et du ministère de la Sécurité publique afin de sensibiliser l’ensemble des citoyennes et citoyens aux actions et aux moyens à leur disposition pour consommer de façon sécuritaire et responsable, se protéger et même protéger leur entourage. » 

-  Madame Sophie Roy,
directrice adjointe à la Direction des enquêtes criminelles du SPVM

« Administrer du GHB ou toute autre drogue de synthèse à l’insu d’une personne est un crime et nous travaillerons à éliminer ces événements. Dans l’intervalle, je veux permettre à celles et ceux qui souhaitent assurer leur propre sécurité d’avoir des outils à leur disposition. J’aimerais aussi que ce projet pilote amène l’industrie à adopter une approche bienveillante envers sa clientèle et les victimes. C’est pourquoi je suis heureux de soutenir l’initiative d’Éduc’alcool et du SPVM ; on pose des gestes concrets pour que les Québécoises et Québécois puissent fêter et s’amuser en toute sécurité. » 

– François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique

*Initialement nommée Check ton verre et propulsée par le Service de police de la Ville de Montréal, une seconde campagne de distribution gratuite de protège-verres sera lancée au printemps 2024 dans la ville de Laval et la Capitale-Nationale sous le nom de Touche pas à mon verre, à l’initiative du ministère de la Sécurité publique du Québec.

Articles récents

Montréal, 17 janvier 2023 – Éduc’alcool prend acte des nouveaux Repères canadiens sur l’alcool et la santé dévoilés plus tôt aujourd’hui et s’engage à poursuivre sa mission première : informer, outiller et sensibiliser la population québécoise et influencer les actions collectives en matière de consommation d’alcool. Le but de l’organisme est de conscientiser la population sur les contextes de consommation et sur les saines habitudes de vie ainsi que d’intervenir afin de prévenir les risques associés à la consommation excessive d’alcool. 

Susciter l’adhésion de la population 

L’organisme salue l’initiative, qui remet le sujet de la consommation d’alcool et de la santé à l’avant-plan, et travaillera — à l’image des 31 dernières années — à véhiculer des messages valides et clairs, avec des exemples, afin de favoriser la compréhension, puis l’adhésion des Québécois à ceux-ci. 

Éduc’alcool se réjouit que des révisions aient été apportées à la version finale des nouveaux repères et que des préoccupations qu’il avait exprimées au Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances (CCDUS), dans le cadre de la consultation tenue à l’automne dernier, aient été considérées. Appuyée par ses conseillers scientifiques, l’organisation avait en effet notamment fait état de l’importance que les recommandations soient présentées sur une base quotidienne plutôt qu’hebdomadaire afin d’éviter que les gens consomment tous leurs verres hebdomadaires le même jour, ce qui n’est pas recommandé. En outre, Éduc’alcool avait proposé de clarifier et d’étoffer les directives sur l’alcool et sur la grossesse.  

« Il est, à notre avis, essentiel que les directives véhiculées soient perçues comme simples et acceptables par la population pour éviter qu’elles soient contreproductives en matière de prévention. C’est avec cet élément en tête que nous avions soumis nos suggestions et que nous avions demandé certaines précisions au CCDUS », souligne Geneviève Desautels, directrice générale d’Éduc’alcool. 

L’organisme est d’ailleurs désireux de travailler en collaboration avec la santé publique afin que les messages véhiculés soient cohérents et que ceux-ci permettent aux Québécois de bien comprendre leur risque relatif en lien avec les vulnérabilités individuelles. 

Par ailleurs, Éduc’alcool fera évoluer ses campagnes pour refléter l’état actuel des connaissances scientifiques, tout en s’assurant de continuer d’informer le public avec rigueur, notamment par le biais de ses publications scientifiques, disponibles en français comme en anglais sur son site Web. L’organisation continuera également d’adapter les messages aux populations visées afin d’avoir un maximum d’impact sur leurs saines habitudes de consommation. 

« Nous souhaitons que les directives soient claires, solidement appuyées, qu’elles comprennent des mesures collectives et individuelles et qu’elles fassent appel à l’intelligence des gens. C’est d’ailleurs pourquoi nous trouvons des plus pertinentes la nouvelle directive voulant que le nombre de consommations standard contenues en fonction du taux d’alcool et du volume soit affiché sur les contenants. C’est en ce sens-là que nous souhaitons informer, sensibiliser et outiller la population », poursuit Mme Desautels. 

L’impact d’Éduc’alcool 

Éduc’alcool est engagé depuis plus de 30 ans à sensibiliser les Québécois de tous âges aux impacts de la consommation d’alcool, comme en témoignent ses nombreuses publications scientifiques sur, notamment, le lien entre l’alcool et le risque de cancer, sur l’alcool et la grossesse ou, encore, sur l’alcool et le cannabis. 

Les efforts de sensibilisation des trois dernières décennies ont donné des résultats auxquels l’organisme a contribué. Ainsi, les Québécois boivent moins que la plupart des Canadiens ; ils sont également plus responsables sur les routes et davantage au courant des risques liés à l’alcool en matière de cancer. La population du Québec possède une relation avec l’alcool marquée par la modération. 

« Nous sommes fiers du travail accompli dans les 30 dernières années et celui-ci est loin d’être terminé ! Nous désirons continuer d’accompagner la population à prendre conscience de leur risque relatif face à divers effets de l’alcool, en fonction de leurs habitudes de consommation. Et comme nous faisons confiance à son intelligence et à son libre arbitre, nous avons bon espoir que nos actions de sensibilisation l’aideront à faire des choix éclairés en matière de consommation d’alcool et à maintenir de saines habitudes de vie », a conclu Mme Desautels. 

– 30 – 

Source : Éduc’alcool 
Information : 
Jessica Rousseau
438-396-8288 


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Pour beaucoup d’entre nous, la nouvelle année s’accompagne d’intentions de changement. Nous nous questionnons quant à nos habitudes, nos désirs, nos besoins et nous nous fixons des objectifs avec la ferme volonté de faire autrement. 

Avec nos vies stressantes, exigeantes, le changement souhaité nous ramène souvent à notre santé, à l’importance de prendre soin de nous. Prendre par exemple conscience de sa relation à l’alcool. Réfléchir quant au contexte et aux raisons de consommer. 

Chez Éduc’alcool, notre engagement est de vous accompagner afin de vous permettre de faire des choix éclairés compte tenu des effets que votre consommation d’alcool pourrait avoir. 

Les Québécois sont globalement responsables face à l’alcool 

Depuis plus de 30 ans, Éduc’alcool sensibilise et informe les Québécoises et les Québécois sur les impacts de la consommation d’alcool. Nous avons financé ou diffusé de nombreuses publications scientifiques, notamment sur les liens entre l’alcool et le risque de cancer, entre l’alcool et la grossesse ou entre l’alcool et le cœur. 

La présence soutenue d’Éduc’alcool au fil des ans a donné des résultats. Les Québécois ont une relation avec l’alcool marquée par la modération. Ainsi, les Québécois boivent moins que la plupart des Canadiens. 

Selon Statistique Canada, dans sept provinces sur dix, les consommateurs d’alcool achètent davantage de litres d’alcool que les Québécois. Les données indiquent aussi que moins de Québécois conduisent après avoir bu. En 2019, au Canada, environ 204 personnes pour 100 000 habitants avaient vu leur permis de conduire suspendu pour conduite en état d’ébriété ; c’était 149 pour 100 000 au Québec, 443 pour 100 000 en Colombie-Britannique. 

De plus, les Québécois sont davantage conscients des liens entre alcool et cancer. Comme l’indique l’Institut national de santé publique du Québec, 83 % des Québécois savent que consommer de l’alcool peut causer certains cancers. Ailleurs au Canada et en Amérique du Nord, environ une personne sur trois connaît cette relation. Bien sûr, Éduc’alcool ne s’arroge pas tous ces bons coups, mais y a certainement contribué. 

Un produit pas comme les autres 

Éduc’alcool ne détermine pas les normes de consommation à faible risque. Toutefois, ces normes nous guident dans l’élaboration de nos messages et sont intégrées à nos campagnes. 

Au cours de l’année 2022, le Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substances a présenté un projet d’actualisation des normes. Éduc’alcool a salué certaines propositions comme l’inscription sur chaque bouteille ou cannette du nombre standard de consommations qu’elle contient en fonction du taux d’alcool. 

Puis, nous avons demandé des précisions sur les bases scientifiques des nouvelles normes et fait état, entre autres, de l’importance que les recommandations soient présentées sur une base quotidienne plutôt qu’hebdomadaire. Le processus se poursuit. 

C’est dans cette perspective qu’Éduc’alcool sera amené dans les mois à venir à reformuler certains messages de prévention et de sensibilisation. Notre réflexion touche déjà certaines préoccupations. 

On note, par exemple, que de 25 % à 30 % des adultes québécois boivent plus que modérément ; beaucoup boivent par habitude, sans se poser de questions sur les raisons ou les circonstances qui les portent à boire. 

Éduc’alcool entend continuer de recentrer son message afin d’aider les Québécois, notamment les jeunes, à prendre conscience de leur relation à l’alcool, dans une optique pédagogique, bienveillante et de santé globale. 

Éduc’alcool est unique au Canada. Notre organisation ne reçoit aucuns fonds publics ; 100 % du financement provient de l’industrie ou de la vente d’alcool selon un modèle innovant d’autorégulation. Et 85 % de notre financement est directement consacré à des initiatives de prévention et d’éducation. 

Nous poursuivrons en 2023 notre mission d’informer, d’outiller et de sensibiliser les Québécois en matière de consommation d’alcool avec des messages actualisés, guidés par la science et basés sur la responsabilité individuelle et collective face à un produit pas comme les autres. 

Geneviève Desautels  
Directrice générale d’Éduc’alcool 

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